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Tableau de Magritte : "La trahison des images"

Tableau de Magritte : "La trahison des images"

L’attaque terroriste dont Israël est l’objet depuis de très nombreuses semaines porte à se demander si les cercles du pouvoir israélien souffrent de la même maladie que l’Europe et les Etats Unis d’Obama.
Comment la définir ? C’est une sorte de cécité intellectuelle et sans doute psychique devant la réalité. Comme dans le tableau du peintre surréaliste Magritte, représentant une pipe, elle pousse à dire : « ceci n’est pas une pipe ».

Elle n’intime pas, cependant, seulement la règle de langage communément définie comme le « politiquement correct », qui crée un monde de faux semblants et de misconceptions qui plongent les individus dans l’égarement et le désespoir, les vouant à une sorte de langueur et de prostration, de déni face au danger, qui ruine leur capacité de lui faire face.

J’en veux pour exemple l’exposé du Chef d’état major israélien, Gady Eizencott qui a déclaré au récent colloque stratégique de Herzliya que la crise actuelle découlait de trois causes : « ce qui s’est passé au Haram El Sharif » (c’est dans ces termes qu’il a défini dès l’abord le « Mont du Temple », en en traduisant ensuite le sens) ; l’affaiblissement du leadership de l’Autorité Palestinienne et la situation économique difficile dans les Territoires.

Je n’ai pas entendu, avec stupeur, dans cette énumération des motifs, la cause islamique, la guerre de religion que des courants de l’islam livrent aux non musulmans sur un plan mondial et spécialement aux Juifs, alors que c’est aux cris d’Allahhouakbar que des meurtres sont commis chaque jour en Israël. Le meurtrier de Jaffa, mardi soir (un mort, dix blessés) revenait d’une semaine à La Mecque...

L’État, lui même, ne soutient pas toujours ses agents. Le général Eizencoot n’avait pas omis de regretter que les policiers israéliens confrontés à ces attaques éliminaient trop vite les agresseurs... On en voit justement l’expression après le meurtre de Jaffa : le policier réserviste qui a tué l’assassin va faire l’objet d’une enquête judiciaire...

C’est une ambiance générale qui est en cause. Certaines chaiînes de télévision instruisent jour après jour, de façon lancinante, l’accusation de racisme du public juif, pendant qu’elles font entendre, sans broncher, les accusations d’apartheid lancées par des Arabes israéliens. Et je n’évoquerai pas ici le scandale de la Liste Unifiée des partis arabes israéliens. Quand un Palestinien commet une agression, le motif est qualifé de « nationaliste ». Quand c’est un Juif, de « raciste ». Aucune critique du racisme institué de l’Autroité palestinienne... De même, l’expression, forgée par les journalistes, d’« intifada des individus » pour définir la situation actuelle est erronée et trompeuse : elle occulte la réalité des événements et interdit d’en comprendre la nature et de penser leur éradication.

Que ce soit sur le front sud où les tunnels d’attaque du Hamas se construisent au vu et au su de tous les habitants de la région ; que ce soit sur le front nord où le Hezbollah menace de détruire Haifa en ciblant son usine d’amoniaque et en amassant impunément depuis des années un arsenal impressionnant ; que ce soit à Jérusalem - la capitale d’Israël ! - où les habitants sont plongés dans une insécurité ambiante sur ses routes et dans certains de ses quartiers, une grande partie des Israéliens se sent abandonnée par l’Etat. L’échec sécuritaire du gouvernement est patent. Sa doctrine est erronée. Cet état de faits s’installe.

Israël a-t-il perdu la volonté de vaincre ? C’est la question que l’on se pose depuis 10 ans, trois guerres cycliques et sans conclusion.

Source : http://www.desinfos.com/spip.php?article52350

Shmuel Trigano par Giorgio Albertini

Shmuel Trigano par Giorgio Albertini

Tag(s) : #Shmuel Trigano, #Israël
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