Pour un Mémorial-Musée, consacré à l’histoire et à la culture des Juifs des pays arabes et musulmans, Jean-Loup Msika et Alexandre Feigenbaum
Il est temps de créer, dans la capitale, Jérusalem, un lieu majeur, un Mémorial-Musée, consacré à l’histoire et à la culture des Juifs des pays arabes et musulmans. Les Chefs d’état étrangers, les dignitaires et diplomates en visite y seraient informés sur les racines anciennes du peuple juif, peuple autochtone authentique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Les Juifs ont été présents dans cette région des siècles avant le christianisme et l’islam. Ils ont été occupés et colonisés par les musulmans au 7ème siècle. Ils ont remarquablement contribué au développement et au rayonnement de leur pays. Mais ils ont été soumis au statut de la dhimma (un système cruel et humiliant d’apartheid envers les "gens du livre" et les Juifs en particulier). Ils ont été victimes de génocides au cours des siècles, et d'une épuration ethnique radicale qui a chassé 900 000 juifs de leur terres natales, au 20ème siècle.
Pour les colonisateurs français ou anglais aux 19ème et 20ème siècles, Juifs, Arabes ou autres étaient tous égaux. Mais aussitôt leur indépendance, les État musulmans ont remis en place le régime de dhimmitude. Israël a accueilli des centaines de milliers de Juifs fuyant cette inacceptable ségrégation, qui aura duré 14 siècles.
Pendant des siècles, les Juifs opprimés priaient pour « l’an prochain à Jérusalem ». Mais la région-même où ces racines anciennes du peuple juif sont un fait historique, est longtemps restée occupée, colonisée par des puissances hostiles. L’indépendance d’Israël en 1948 a enfin permis le retour massif du peuple juif. Elle a été la seule alternative à la dhimmitude.
Au vu du déchaînement de violence, d'arrogance et de mauvaise foi contre Israël, on comprend qu'il s'agit d'un long combat. Il faut de la fermeté et de la résilience. Or le germe du doute s'installe, même en Israël, avec le post-sionisme : pour l'instant l'histoire de la dhimmitude est massivement ignorée...
C'est pourquoi la construction d'un LIEU majeur, dans la capitale, consacré à l'histoire, s'impose : il faut que les Israéliens sachent d'où ils viennent pour décider de leur avenir.
Les nations aussi doivent y apprendre enfin l'Histoire, pour cesser de croire à la propagande mensongère et haineuse de nos ennemis...
Tout cela doit être rendu visible et évident par le Mémorial-Musée, au cœur de la capitale, à Jérusalem.
Ce projet est porté par un architecte, urbaniste et plasticien d'origine tunisienne, Jean-Loup Mordehaï Msika. En concertation avec la Coalition des Associations de Juifs des pays arabes et musulmans en Israël, représentée par sa présidente, Mme Levana Zamir, il a entrepris de travailler à une proposition de Mémorial-Musée consacré à l’histoire et à la culture des juifs des pays arabes et musulmans.
Sous la direction de Mme Levana Zamir, le 26 juin 2017, un symposium a été organisé au Centre culturel des Juifs d’Egypte, à Tel-Aviv, avec un brainstorming fructueux. « Il ne s’agit pas là d’une fantaisie », a déclaré Mme Zamir lors du symposium : « une des résolutions présentées au Premier ministre Netanyahu en juin 2011 par le Conseil National de Sécurité était exactement la suivante : créer un musée pour l’histoire des Juifs des pays arabes et islamiques, en tant que partie intégrante de cette région et pour commémorer la tragédie du « nettoyage ethnique » de près d’un million de Juifs de leur terre natale ancestrale - en légitimant ainsi l’état d’Israël ».
Au cours du symposium, un programme détaillé pour le Mémorial-Musée, des dessins, un modèle 3D ont été présentés. Une proposition pour le site le plus approprié, dans le contexte urbain de la capitale a été discutée. Le Bureau du Maire de Jérusalem a conservé le modèle 3D du Mémorial-Musée et doit maintenant se prononcer sur l’attribution d’un terrain, au centre de la capitale.
Le futur modèle du Mémorial-Musée proposé, appelé «le Musée des Juifs des pays arabes» (Beit Yehudei Artzot Arav)