Entretien avec la psychologue Ariane Bilheran, spécialiste du harcèlement et de la manipulation mentale
Voici un entretien très intéressant avec Ariane Bilheran, Docteur en psycho-pathologies, spécialiste du harcèlement, de la manipulation mentale et de la paranoïa qui est intervenue au comité d'investigation de Reiner Fuellmich, séance numéro 78, du 13 novembre 2021.
Précision "le paranoïaque croit-il à son délire ?"
ajoutée par Ariane Bilheran en privé, suite à son intervention, sur cette question :
1° Le totalitarisme utilise l’idéologie qui est un délire paranoïaque collectif qui est contagieux
2° Ce délire paranoïaque justifie la mise en place du harcèlement (droit pénal)
3° Même s’il y a délire d’interprétation paranoïaque, la responsabilité pénale doit être retenue car dans la psychose paranoïaque, il y a une conscience claire et une intention claire de nuire. Simplement, on nuit ou on harcèle « pour la bonne cause », « parce que l’autre l’a bien cherché », « parce que l’autre nous veut du mal » etc. En clair il y a toujours une justification alléguée, mais la conscience de nuire sur la durée, et de façon répétée, est présente.
Le paranoïaque croit-il à son délire ? J’ai répondu rapidement que oui. Mais ce n’est pas si sûr. A quoi l’on peut voir cela ?
Lorsque des profils paranoïaques se retrouvent en difficulté concernant leurs propos délirants (par exemple, ces propos sont remis en question, ou des preuves sont amenées que ces propos sont partiellement ou totalement mensongers), on constate qu’ils font évoluer leur délire. De même, ils font évoluer leur délire lorsque l’autre n’y croit plus, n’est plus atteint par ce délire.
En clair, c’est moins le contenu du délire qui semble important pour le paranoïaque que la structure du délire (persécution, ennemi désigné, etc.) et surtout, l’impact causé sur l’autre : l’effroi.