A propos de la déclaration de l'ambassadeur israélien au Vatican
mise à jour 27/6/11 à 13h20
Voici le commentaire de notre ami italien d'informazionecorretta à propos de la déclaration de l'ambassadeur israélien au Vatican, "déclaration très diplomatique mais ne respectant pas la vérité historique"
http://www.informazionecorretta.com/main.php?mediaId=29&sez=120&id=40314
Sur l'Osservatore Romano, le journal officiel du Saint-Siège, a été publié hier, 25/06/2011, page 5, un article de Mordechay Lewy, ambassadeur israélien au Vatican, que nous reprennons.
Sans entrer dans une analyse en profondeur du style du texte, nous savons que la diplomatie suit des règles qui, souvent, sont désapprouvées par la politique, nous nous autorisons donc à un bref commentaire.
Ni Israël ni les Juifs n'ont jamais manqué de souligner le travail d'aide et de sauvetage mis en oeuvre pendant la Shoah par ceux à qui on a donné plus tard le titre de "Justes des Nations". A Jérusalem, à coté de Yad Vashem, le mausolée de la Shoah, il y a une avenue, dont le nom est avenue des Justes, de ceux qui, souvent au péril de leur vie, ont sauvé des Juifs. Le plus grand nombre de Justes appartient à la Pologne, qui est connue pour n'avoir pas été un pays vraiment philosémite. Cela démontre que des Justes ont existé même dans des pays les moins disposés envers les Juifs. Parmi eux, des prêtres et des religieuses, même des fascistes et leur mérite a dépassé toutes les barrières idéologiques.
Mais attention, cette aide a été le résultat d'un choix personnel, et pas celui des institutions qui n'a pas existé. Et pas le choix du Vatican même s'il a hébergé dans ses murs non seulement des juifs, mais des anti-fascistes, des communistes, des opposants au régime. Il l'a fait sur un choix politique très clair sur lequel on a énormément écrit et il est superflu de revenir sur ce sujet.
Ce qui nous intéresse est de réaffirmer que le Saint-Siège n'a jamais pris position officiellement contre la déportation des Juifs, ni même des Juifs romains. Qu'il n'y ait pas eu de deuxième train, n'a pas dépendu d'aucune façon d'une protestation de Pie XII qui n'a pas existé.
Mettre un voile sur ces évènements peut être un choix diplomatique, voire visionnaire, mais l'histoire est ce qu'elle est, comme vous pouvez l'étudier en visitant Yad Vashem.
Voici l'article publié sur l'Osservatore Romano :
Pio XII
Sono lieto di aver potuto accogliere l'invito a partecipare a questa cerimonia in onore di don Gaetano Piccinini che ha aiutato a salvare membri della famiglia Camerini, facendo il possibile per alleviare la dura prova cui sono stati sottoposti durante il periodo dell'occupazione. Non mi soffermo dunque sui dettagli della vicenda che la mia collega Livia Link ha già illustrato e del resto sono presenti i testimoni diretti che certamente molto meglio di me possono raccontare la storia. Vorrei invece accennare molto brevemente a un argomento ampiamente discusso: l'atteggiamento della Chiesa durante il periodo dell'occupazione nazista a Roma, durante il quale la vita degli ebrei della città è stata messa in serio pericolo, e tanti di loro purtroppo non hanno fatto ritorno dai campi di sterminio. Senza don Gaetano Piccinini, e altri uomini e donne come lui, il numero di vite umane spezzate sarebbe stato molto più alto. A don Piccinini riconosciamo di non aver dato solo asilo, ma di averlo fatto nel rispetto delle origini e identità di ciascuno. A partire dal rastrellamento del ghetto di Roma del 16 ottobre del 1943 e nei giorni successivi, monasteri e orfanotrofi, tenuti da ordini religiosi, hanno aperto le porte agli ebrei e abbiamo motivo di pensare che ciò avvenisse sotto la supervisione dei più alti vertici del Vaticano, che erano quindi informati di questi gesti. Sarebbe pertanto un errore dichiarare che la Chiesa cattolica, il Vaticano o il Papa stesso si opponessero alle azioni volte a salvare gli ebrei. E’ vero piuttosto il contrario: hanno prestato aiuto ogni qualvolta hanno potuto. Il fatto che il Vaticano non abbia potuto evitare la partenza del treno che portò al campo di sterminio, durante i tre giorni trascorsi dal rastrellamento del 16 ottobre fino al 18 (ottobre), può solo aver aumentato la volontà, da parte vaticana, di offrire i propri locali come rifugio per gli ebrei. Gli ebrei romani ebbero una reazione traumatica. Essi vedevano nella persona del Papa una sorta di protettore e si aspettavano che li salvasse ed evitasse il peggio. Bene, sappiamo tutti cosa è successo, ma dobbiamo anche riconoscere che quello partito il 18 ottobre 1943 fu l'unico convoglio che i nazisti riuscirono a organizare da Roma verso Auschwitz.
Voici à peu près le même article repris sur le journal La Croix : L’ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège reconnaît qu’il y a eu « volonté vaticane de sauver les juifs »
« Ce serait une erreur de penser que l’aide apportée aux juifs pendant la guerre à Rome est venue des couvents et des instituts religieux comme si c’était de leur initiative, sans le soutien du Vatican », a affirmé l’ambassadeur.
Revenant, sans le nommer, sur la polémique concernant le rôle de Pie XII durant la rafle des juifs du ghetto de Rome, le 16 octobre 1943, Mordechai Lewy a précisé : « Le Saint-Siège a agi. Il n’a pas pu empêcher le départ du train pour Auschwitz le 18 octobre 1943, trois jours après la rafle du ghetto. Certes, les juifs de Rome s’attendaient à la protection du pape à ce moment-là. Mais c’est un fait que ce 18 octobre, c’est le seul convoi qui soit parti pour Auschwitz ».
Le titre de Juste, qui existe depuis 1953, est décerné par le Mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, pour honorer « les Justes parmi les Nations qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs ».
Plus de 20 000 Justes ont été ainsi honorés. Cette distinction est la plus haute délivrée par l’État d’Israël à des civils. Frédéric Mounier, à Rome
Lire :
Lire les article très documentés du grand spécialiste des relations judéo-chrétiennes, Menahem Macina :
- La béatification de Pie XII : pour une protestation morale
- Les Alliés ont fait pression sur Pie XII pour le faire taire - Quand des zélateurs de Pie XII confondent histoire et médiatisation