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Nous sortons à peine de la semaine de PessaH, qui célèbre la sortie d’Egypte – et du passage de l’esclavage à l’état de peuple libre – que s’annonce une des fêtes les plus réjouissantes du calendrier israélien: la fête de l’indépendance.

Elle se prépare depuis une quinzaine de jours déjà: on voit fleurir un peu partout les drapeaux blancs avec le bouclier de David [1] en bleu entouré des deux bandes bleues.
Ils sont suspendus aux luminaires de la ville, sur tous les bâtiments officiels, mais aussi aux fenêtres de nombreux particuliers. Et nombreuses sont les voitures qui s’équipent alors d’un petit mât coincé à une portière, qui arbore fièrement cet emblème, celui de la liberté, de la fierté recouvrée.

Mais, avant que de fêter ce jour du 15 mai 1948 où David Ben Gourion proclama la renaissance d’un Etat Juif sur sa terre ancestrale, d’autres célébrations vont avoir lieu.
Ce mercredi soir commencera le yom ‘ashoah. Car il nous est interdit d’oublier les six millions des nôtres partis en fumée durant la folie nazie.

Aussi, à 19 heures, les sirènes vont retentir pendant deux minutes, ainsi que le lendemain jeudi 20 à 11 heures. Pendant ces deux minutes, tout Israël s’arrêtera. Les piétons qui sont en marche s’arrêteront et se figeront, les conversation téléphoniques seront interrompues, les véhicules, sur les routes, stopperont à l’endroit où ils sont et les conducteurs en sortiront pour se mettre à côté, debout, dans le silence.

Pendant ces 24 heures, on n’entendra plus aucune publicité à la radio ni à la télévision, mais on écoutera le témoignage de survivants de l’indicible, avec des pauses où seront donnés des chants tristes, généralementa capella.

Mais cette journée ne fait qu’ouvrir une semaine de recueillement, qui se terminera par une autre journée du souvenir, yom ‘azikaron, qui est pour honorer tous ceux qui ont donné leur vie pour l’honneur d’Israël au sens large, c’est-à-dire non pas seulement nos soldats tombés au champ d’honneur, mais aussi ceux qui se sont battus lors de la révolte du ghetto de Varsovie ou des camps de Treblinka et Sobibor.

On peut faire un parallèle entre les jours terribles qui séparent rosh ‘ashana de yom kippour et cette semaine du souvenir, qui débouchera sur la fête de l’indépendance, yom ‘aatsmaout.

Pendant ceux-là, chacun s’interroge sur les fautes qu’il a commises l’année passée, et sur ce qu’il doit améliorer chez lui durant l’année qui commence.
Pendant ceux-ci, c’est une interrogation collective du peuple d’Israël (au sens plus restreint d’israéliens), sur ce que chacun de son côté, à son échelle individuelle, peut faire pour que le pays soit encore mieux lors de la fête de l’an prochain qu’il ne l’est aujourd’hui.

On ne manquera pas de faire un autre parallèle, justement en évoquant la fête de PessaH, dont nous venons de sortir, puisqu’avant, nous sommes esclaves en Egypte et qu’ensuite, nous accédons à la Liberté.

Je me demande si la force du peuple Juif ne réside pas en grande partie dans cette obstination à ne rien oublier du passé, pour utiliser cette mémoire et la mettre au service de la construction de notre avenir.
Mais poser la question, n’est-ce pas déjà y répondre ?

Joyeux anniversaire, Israël !

[1] Appelé à tort “Etoile de David”. D’ailleurs, “magen” (prononcer “maguène”) signifie “défense” au sens de “moyen de défense” donc “bouclier”, et non pas “étoile de David"

Tag(s) : #Israël
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