remise en ligne d'un article de 2009 : La question de l'eau, chiffres et données

Publié le par danilette

La question de l'eau, chiffres et données 

Lettre de Jérusalem de Angelo Pezzana, le 7 août 2009


http://www.informazionecorretta.it/main.php?mediaId=115&sez=120&id=30508

 

Dans les journaux anti-israéliens, on parle du problème de l'eau de façon récurrente. L’idéologie qui les guide se satisfait d'un simple commentaire politico-démagogique alors qu’il est nécessaire d'avoir de bonnes connaissances techniques pour comprendre ce sujet.

L'impression qu'en retire le lecteur c'est qu'en Israël les robinets sont toujours ouverts au détriment des Arabes présentés comme ceux à qui on dérobe l'eau. Beaucoup de têtes pensantes l'écrivent, les lecteurs « d’Informazione Corretta » le savent, et bien sûr parmi les agences de presse nous trouvons comme toujours en tête l’ANSA [AFP italienne].

Cette désinvolture dans la description des faits n'existe pas seulement en Italie. La BBC est sans doute la plus virulente des télévisions européennes en ne perdant jamais une occasion de présenter l'État hébreu sous le jour le plus noir, alors quand se produit un reportage sur l'eau, pour la prestigieuse télévision anglaise c'est « du pain béni ». Récemment elle a diffusé un reportage qui affirmait qu'en Cisjordanie et à Gaza, les Israéliens consommaient quatre fois plus d'eau que les Palestiniens, une information reprise d'un rapport de la Banque mondiale. Parce que c'est comme ça que fonctionne la chaîne de transmission de la désinformation. La Banque mondiale a publié un rapport superficiel, qui n'analyse pas les causes et ne cite que des sources palestiniennes et avec le prestige de la BBC qui reprend cette information, la nouvelle finit dans nos médias comme si c'était une vérité évidente.

Les faits sont différents. Cela a été révélé avec des chiffres et des données par le colonel Amnon Cohen, chef du département des infrastructures civiles, qui définit comme « injuste et sans fondement » les informations diffusées par ce rapport. 

Il faut dire que le rapport de la banque mondiale mettait Gaza avec la Cisjordanie mais étant donné qu'il n'y a plus aucun israélien dans la bande de Gaza, il est facile de voir avec quelle précision travaille la Banque mondiale quand il s'agit d'Israël.

Mais revenons aux chiffres, qui montrent qu'Israël a créé des infrastructures qui s'occupent de la gestion des ressources d'eau, tandis que le niveau d’implication de l'Autorité palestinienne est comparable, par manque de prise de décisions, à celui d'un pays du tiers monde.

En réponse à la plainte de la Banque mondiale, Cohen a déclaré qu'en 2007 les Palestiniens recevaient 47 millions de mètres cubes d'eau, en 2008 plus de 52 millions. Il a ajouté qu'un an auparavant, l'Autorité Palestinienne avait reçu l'usage d'un terrain sur la côte méditerranéenne près de la ville de Hadera, pour construire une usine de déssalement d'eau qui, si elle était opérative, pourrait fournir 100 millions de mètres cubes d’eau potable par an.

Mais c'est resté un projet sur le papier pour l'Autorité Palestinienne qui préfère l'inaction, cela lui permet de continuer à accuser Israël.

Par contre là [en Israël], l'utilisation de l'eau est régie par des lois strictes pour éviter le gaspillage et ceux qui les enfreignent sont soumis à des amendes… salées.

Mais tout cela ne semble pas intéresser les Palestiniens. La question de l'eau apparaîtrait complètement différente si ces informations venaient à être diffusées. C'est sans doute pour cela qu'elles ne le sont pas. 

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