Lire l'article en entier sur http://blogues.journaldemontreal.com Je rentre tout juste de deux semaines à Jérusalem. J’ai tellement de choses à vous raconter que je ne sais trop par où commencer.Qu’est-ce que je faisais-là ? Je ne suis pas journaliste. Écrire des chroniques, c’est ce que j’appelle mes activités parascolaires. Mon travail à temps plein, c’est professeur à HEC Montréal. Dans le monde universitaire, l’Université hébraïque de Jérusalem, qui compte huit prix Nobel et un médaillé Fields dans son corps professoral, est très réputée. Israël est le pays au monde qui, en proportion de sa population, fait enregistrer le plus de brevets pour des innovations scientifiques. Ce pays minuscule est condamné à l’excellence.On trouve dans cette université un centre d’études canadiennes. À intervalles réguliers, on y invite un universitaire canadien pour de courts séjours. Jusqu’ici, ils avaient toujours invité des anglophones. Pour la première fois, ils ont choisi un Québécois francophone. Je m’intéresse depuis longtemps au rapport entre cohésion sociale et diversité ethno-religieuse. De ce point de vue, Israël, avec 20 % d’Arabes musulmans, 10 % de Juifs ultra-orthodoxes et 70 % de Juifs de toutes les tendances, est un fabuleux laboratoire.Au cas où les gens qui ignorent tout de la liberté académique se poseraient la question, j’ai choisi moi-même tous mes interlocuteurs. Personne ne m’a dit de quoi je pouvais ou ne pouvais pas parler. Ma liberté fut complète. Ce que je ne savais pas, c’est que j’arrivais à un moment très spécial. Coup sur coup, les trois fêtes civiles les plus importantes de l’année ont lieu en l’espace de deux semaines. |
Joseph Facal est un politologue, sociologue, chroniqueur et ex-homme politique québécois |
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