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"Bachar Al Assad massacre systématiquement des civils. Il est largement temps pour cette organisation (l’ONU) de commencer à entreprendre quelque chose qui prenne pleinement son sens, afin de l’empêcher de continuer à tuer son propre peuple."

Nous reviendrons sur cette déclaration importante, qui marque la première prise de position officielle d'Israël depuis le début du "Printemps Arabe" et la sortie d'une position observatrice, motivée par des impératifs sécuritaires. La Syrie n'est ni l'Egypte, ni la Tunisie, ni la Libye. Certes, le poids des islamistes est, comme partout, déterminant. Mais les minorités, telles que celle des Druzes, dont une partie de la population réside du côté israélien du Plateau du Golan, ont aussi leur mot à dire, dans la tragédie qui se joue. Il est un moment, où c'est la commune humanité qui prend le dessus et seule commande un positionnement qui va bien au-delà des postures politiques... 


Déclaration sur la Syrie, devant l’Assemblée Générale de l’ONU, de la part de l’Ambassadeur Ron Prosor, Représentant permanent d’Israël à l’ONU.


Texte :


Merci, Monsieur le Président, d’avoir convoqué ce débat déterminant, resté longtemps en souffrance.


Alors que j’observe ce débat prendre son essor, les images que j’ai pu visionner ce week-end restent ancrées dans mon esprit. Aujourd’hui, je me rappelle ces images de nourrissons et de jeunes enfants du quartier de Baba Amr à Homs. Ils sont blessés, couverts de bandages et terrifiés, au-delà du supportable. Ils se tournent vers l’appareil photo avec des yeux suppliciés – appelant désespérément à l’aide. Par le seul moyen par lequel ils savent le faire, ces enfants tentent d’atteindre le monde extérieur. Ils demandent au monde de leur tendre la main.


Aucun être humain digne de ce nom ne peut ignorer des images telles que celles-ci. Cela n’a pas d’importance de savoir d’où vous venez, ni à quelle confession vous appartenez, ni pour quelle politique vous prêchez. Ces images d’abandon et de détresse face à la mort servent d’appel moral à toute personne et toute nation dans le monde. Nulle part ailleurs cet appel n’est plus clair qu’ici, aux Nations-Unies, qui furent fondamentalement fondées pour sauvegarder les principes des droits de l’homme, de dignité et de la vie.


Ces enfants de Syrie ne sont pas les victimes indiscriminées d’un désastre naturel. Ils ne sont pas les victimes tragiques d’une famine. Ils ne sont pas les victimes accidentelles d’une guerre. Ils sont les cibles délibérées d’un régime brutal qui commettra n’importe quel crime et franchira n’importe quelle limite pour s’accrocher au pouvoir.


Mr. Le Président,


Nous savons tous pertinemment, ici, que les conséquences de l’inaction seront, à jamais, horrifiantes. Winston Churchill, une fois, a dit : « Aussi loin vous pouvez regarder en arrière, aussi loin vous pouvez porter le regard droit devant vous ». Si vous voulez comprendre ce que sont les intentions de ce régime, il vous suffit d’observer ses antécédents. Il y a exactement trente ans, ce même gouvernement a massacré dix-mille de ses propres concitoyens à Hama, en une seule campagne. Rien n’a changé.


Bachar al-Assad est en train de massacrer systématiquement des civils. Ses tanks foulent sous leurs chenilles les droits élémentaires de manifestants pacifiques. Ses forces violent et torturent des hommes, des femmes et des enfants. Assad n’a aucune autorité morale pour gouverner. Chaque maison détruite par un obus de mortier, chaque jeune frappé par la balle d’un sniper, chaque personne torturée, met d’avantage l’accent sur la boussole morale devenue totalement folle de ce régime.


Il paraît que Bachar al Assad a suivi une formation de médecin de l’œil (oculiste), mais en pratique, il tente seulement de rendre la communauté internationale aveugle aux crimes de son régime. La communauté internationale ne peut plus se permettre de voir la situation en Syrie avec une vision de moins de 20/20.


Plus de 6000 personnes ont été tuées depuis le début du soulèvement . Combien d’innocents de plus doivent mourir avant que le monde ne réagisse ? Alors que le nombre de morts augmente, nos obligations morales n’en sont que plus conséquentes. Notre commune humanité nous lie les uns aux autres. Et ces liens fondamentaux sont aujourd’hui mis à l’épreuve.


Il est temps pour la communauté internationale de cesser de rester les bras croisés, sur les bas-côtés, à constater un meurtre après l'autre. Il est temps pour les voix des victimes de finalement rejoindre et de s'unir aux voix du monde contre le Tyran de Damas. Il devrait être évident qu’Assad et son régime n’ont aucune autorité morale pour gouverner. Et il est grand temps, pour cette organisation, de commencer a faire quelque chose de vraiment significatif pour l’empêcher de massacrer son propre peuple. Les enfants de Syrie – d’Homs et de Hama – ne cessent de crier vers nous. Leur destin est entre nos mains.


Merci , Mr. le Président.

 

 

Source et vidéo : www.mfa.gov.il 
Tag(s) : #Syrie
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