Nous pensons tout savoir de l'hymne d'Israël, l'Hatikvah et pourtant en lisant ce très bel article, vous allez découvrir des tas de choses intéressantes, en particulier les origines multiples de la mélodie, à l'image des pérégrinations juives.
| Tant qu’au fond du cœurl’âme juive vibre, |
DE L’ESPOIR, texte de B. Lev
Sources : http://frblogs.timesofisrael.com/lespoir/, http://zakhor-online.com/?p=7518,
Hatikva (L’Espoir) est l’hymne de l’État d’Israël dont les paroles ont été composées par Naftali Herz Imber et la musique adaptée à partir d’une mélodie populaire. Comment ce poème et cet air se sont-ils rencontrés et pourquoi ont-ils acquis une telle place dans le cœur de tant de sionistes ?
A. Le poème
a. L’auteur et son époque
Naftali Herz Imber (1856, Zolochiv, Galicie austro-hongroise – 1909, New York City) était un enfant prodige, bien versé dans les textes juifs. Adolescent, il adhère à laHaskala, comme beaucoup de sa génération, et voyage en Hongrie et Bessarabie. En 1877, il arrive à Iași en Moldavie roumaine, un an après la naissance dans cette ville du premier théâtre Yiddish (initié par Goldfaden). Accueilli chez l’érudit et homme d’affaires Moché Waldberg, il entreprend de rédiger en hébreu un poème intitulé Tikvatenou (Notre Espoir).
Les deux premières strophes de Tikvatenou, manuscrites et dédicacées par Naftali Herz Imber en 1908.
Quatre ans plus tard, Naftali Herz Imber se trouve à Constantinople où il rencontreLaurence_Oliphant, un diplomate et journaliste anglais, chrétien, porté sur le mysticisme et sur le retour des Juifs dans leur terre ancestrale. Laurence Oliphant avait déjà visité cette province ottomane, ainsi que quelques communautés juives en Russie et en Roumanie ; il avait tenu un discours très encourageant à Focsani, en janvier 1882, lors de la première réunion des associations sionistes du jeune royaume de Roumanie. Laurence Oliphant propose alors au jeune Naftali Herz Imber de devenir son secrétaire et enseignant-traducteur d’hébreu. En novembre 1882, Naftali Herz Imber et le couple Oliphant s’installent dans une villa à Haïfa. En été, il fait trop chaud “en ville” et Laurence Oliphant achète une parcelle dans le village druze voisin (Dalyat al-Karmel) pour y faire construire une maison où ils logeront tous. Lire la suite de l'article