La presse et nous, la vérité finira bien par s'imposer,
sur le site de Nobeline : http://echodupays.kazeo.com/LA-PRESSE-ET-NOUS
C’est avec un plaisir évident – et, en même temps, une colère légitime - que nous avons pu lire, sur Guysen International News, ce que les journalistes français, interrogés, ont révélé à leur auditoire autour d'une table ronde, à l’occasion du Salon israélien du livre de langue française, qui se tenait à Jérusalem ce 25 mai 2011.
Il n’y a plus aucun doute possible quand on affirme que, cinquante après la « décolonisation » de l’Algérie, la presse française met toujours la pression sur « les colons pieds noirs » qu’elle accuse, toujours et encore, d’avoir oppressé et spolié les pauvres algériens.
A la question que nous pouvions nous poser : La presse française est-elle à gauche ?
Notre réponse est : OUI.
A la question : La presse française est-elle pro arabe ?
Notre réponse est, toujours : OUI.
Le paradoxe réside dans le parallèle que les rédactions des grands quotidiens français font, aujourd’hui, avec les informations venues du Proche Orient et celles du passé colonial de la France en Algérie (1830 à 1962). Passé qu’ils entretiennent, toujours, dans l’actualité, n’hésitant pas à contrefaire celle-ci pour étayer leur politique gauchisante et pro arabe, privant, ainsi, les Français, d’une information juste et sans a priori.
Les envoyés spéciaux d’aujourd’hui, au Proche Orient, révèlent ne pas pouvoir écrire leurs articles comme ils l’entendent, sous peine de se voir autocensurer par leur rédaction qui établit systématiquement un lien entre la colonisation de l’Algérie par la France et la situation politique israélo-palestinienne.
La phrase, désormais célèbre, de l’humoriste Anne Roumanoff « On ne nous dit pas tout », se révèle, plus que jamais, d’une inquiétante réalité.
Il va de soi que ces journalistes n’auraient certes pas eu le droit de s’exprimer aussi librement sur une antenne française, encore moins, devant un auditoire curieux de vraies informations et que Le Monde ouLibération ou Le Nouvel Observateur se seraient bien gardés de publier un tel article.
Guysen nous en livre quelques extraits.
« Il est vrai qu’il existe, comme dans tout journal, une ligne éditoriale et des limites à ne pas franchir. A libération par exemple, c’est une affaire de « personne », l’acceptation ou non de l’article dépend de celui qui le relira [...] Aucun journaliste n’écrit lui-même le titre de son article, tâche qui revient à des pigistes. Parfois, il y a donc de véritables contresens entre l’article et son corps » (Journaliste à Libé)
Un ancien journaliste de Libé critique, lui, la politique systématique de ce journal consistant à faire vendre. « C’est une maladie qui est née à "Libération", il y a quelques années et qui a contaminée la presse. Il faut des titres clin d’œil qui peuvent parfois aller à contresens de l’article »
La presse écrite continue à influencer la société. En effet, ce sont les grands quotidiens qui sont lus dans les hautes sphères de l’Etat, écrit Guysen, reprenant le témoignage du reporter : « Ce sont, aussi, eux qui sont consultés dans les rédactions des journaux télévisés avant de faire les reportages. C’est la presse écrite qui fait l’opinion […] Il y a une véritable autocensure… Il est difficile de parler des colons de manière positive. Cela fait partie des tabous de la société française... il y a toujours une connotation liée à l’histoire des lecteurs. La colonisation renvoie à l’Algérie et l’occupation à une période encore plus sombre de notre histoire ».. (Correspondant de RTBF et BFMTV)
« Il y a des sujets qui ne sont jamais abordés dès lors que l’on va à l’encontre des clichés. Il y a de gros a priori dans les rédactions. En France, par exemple, quand on emploie le mot de colons, on imagine tout le temps des fanatiques qui en veulent aux palestiniens […] J’utilise le mot « colon » car je n’ai pas vraiment le choix…» (Journaliste à Libé)
Et oui ! Comme « les colons fanatiques pieds noirs en voulaient aux algériens » ! C’est le cliché qui est ancré dans le cerveau des rédactions gauchistes de la presse française, indécrottable.
L’ex journaliste à Libé ajoute : « [En restant] dans un vocabulaire qui n’est pas idéologique […] j’ai fait des reportages sur les colonies[Gaza-Palestine] J’ai essayé de décrire les gens tels que je les voyais […] J’utilisais le mot de colons, colonies […] j’ai pu raconter quels étaient les résultats de l’occupation et de la colonisation dans leur vie. Le but est d’essayer de respecter les gens que l’on va voir. En tant que pied noir, je comprends les colons mais je ne les justifie pas. »
Tous s’accordent à dire que, « pour contourner l’autocensure, ils avaient recours à des sujets moins polémiques qui sortent des sentiers battus pour lesquels ils avaient plus de liberté. »
C'est l'information à la française !
Le correspondant de BFMTV reconnaît : « [...] qu’il y a une vraie incompréhension sur le fait religieux et le fait colonial. Il demeure un vrai blocage, une impossibilité de dialoguer sur ces questions. »
Comme l’écrit, fort justement le journaliste de Guysen International News, le terme de colons renvoie clairement à une connotation négative dans l’imaginaire français.
L’imaginaire, seulement ? Non.
Nous sommes encore, là, pour prouver à ces journalistes que, tout comme le sont aujourd’hui les israéliens, nous, les Français d'Algérie, appelés "colons", avons été et restons les bêtes noires de la France gauchisante. Celle des media et des politiques de France qui entretiennent cet « imaginaire » pour parvenir à leurs fins.
Nobeline
Source : L'autocensure chez les correspondants français en Israël
Par Roxane Tran-Van et Astrid Ribois - Jeudi 26 mai 2011 à 13:36
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