Mordechai Kedar le 20 septembre 2012
source AP
Sources :
-http://www.maraah-magazine.co.il/show_item.asp?levelId=65393&itemId=27&katavaId=3263&itemType=0
-http://www.news1.co.il/Archive/003-D-76655-00.html
-http://israelagainstterror.blogspot.co.il/2012/09/mordechai-kedar-sic-transit-gloria-mundi.html
Traduit par Danilette et Hanna
©http://danilette.over-blog.com et ©http://israel-chronique-en-ligne.over-blog.com
*כך חולפת תהילת עולם
Ainsi passe la renommée mondiale*
Le lien avec cette expression est le fait que dans le passé, les États-Unis avaient une renommée mondiale, surtout après s'être porté au secours de l’Europe dans la Seconde Guerre mondiale, leur victoire sur l'Allemagne et le Japon en 1945, et le succès américain dans l'établissement d'un État démocratique en Corée du Sud (1953) suite à la guerre contre les communistes, qui s'étaient alliés avec la Chine et l'URSS. Cependant, la gloire des États-Unis s’est estompée au cours de la dernière génération. Les historiens soulignent que le Vietnam est le début du processus de déclin, la guerre a duré 16 ans (1959-1975), a coûté la vie à près de 60.000 soldats américains et s’est achevée avec la défaite américaine désastreuse, avec la chute de Saigon, la capitale du Sud-Vietnam, tombée sous le contrôle de l’armée nord-vietnamienne.
L’histoire des échecs américains
La guerre du Vietnam a laissé des parties de la société américaine dans l’absence de volonté de se battre pour les valeurs de la liberté et de la démocratie, particulièrement si cela concerne des pays en dehors des Etats-Unis. L'armée américaine a participé à plusieurs guerres depuis 1975, mais au Moyen-Orient ses performances n'ont pas été toujours satisfaisantes. À la suite de cela, la puissance militaire des États-Unis ne fait plus grande impression sur le monde arabe et islamique, ainsi dès septembre 1970, les terroristes du FPLP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) n'ont pas hésité à détourner des avions américains et britanniques vers la Jordanie et à les faire sauter avec le monde entier comme témoin.
En 1973, l'ambassadeur américain, son adjoint et le Vice-ambassadeur de Belgique ont été enlevés à Khartoum, capitale du Soudan par l'organisation palestinienne «Septembre noir», et ont été exécutés sur les ordres personnellement téléphonés de Yasser Arafat. Malgré le fait que les Américains aient enregistré la discussion et connaissaient tous les détails en temps réel, l'humiliation par le terroriste Arafat les fit taire et Arafat est devenu par la suite (avec l'aide de quelques Israéliens à l’esprit embué qui ont été pris au piège de son charisme et de ses mensonges) le « chouchou du camp de la paix ». Il s'est moqué des Américains, les a berné sans sourciller, et ils ont continué à le croire.
En 1979, quelques centaines de manifestants iraniens n’ont pas hésité à prendre le contrôle de l’ambassade américaine à Téhéran, même si c’était une violation de la souveraineté américaine. Ils ont retenu prisonniers quelques dizaines de diplomates américains pendant 444 jours, en violation du droit international. Le président américain, Jimmy Carter a tenté pour les libérer une opération militaire qui a échoué et c’est seulement lorsque Ronald Reagan est arrivé au pouvoir que les Iraniens, qui le craignaient, ont libéré les diplomates américains.
L'audace iranienne envers les États-Unis ne connaît pas de limites : En octobre 2011, l'Iran a tenté d'assassiner l'ambassadeur saoudien à Washington, rien de moins que la capitale des États-Unis. Les Iraniens n'hésitent pas à appeler ouvertement les États-Unis «le Grand Satan», un terme qui n’a qu'une seule et unique signification : le Djihad au nom d’Allah, jusqu’à la destruction des Etats-Unis et la conversion de ses citoyens à l’Islam chi’ite.
En Avril 1983 le Hezbollah – le bras de l'Iran au Liban – a fait sauter l'ambassade des États-Unis, une de plus, en violation de sa souveraineté, tuant 63 personnes, en octobre de la même année il a fait sauter le siège des Marines à Beyrouth tuant 241 américains, des soldats et des civils. La réaction américaine a été de fuir le Liban, qui très encouragé par le Hezbollah et ses protecteurs iraniens et syriens, a désigné les États-Unis comme un pays sans colonne vertébrale. Un mois auparavant, en mars 1983, le Hezbollah a attaqué l’ambassade américaine au Koweït, et en juin1985, le Hezbollah a organisé le détournement d’un avion de ligne américain de la TWA. En juin 1996 le Hezbollah a mené une attaque contre une base militaire américaine en Arabie Saoudite, et toutes ces attaques menées par des Chi’ites du Hezbollah d’inspiration iranienne sont restées sans réponse par les Américains.
La Libye de Kadhafi a contribué elle aussi aux attaques contre les États-Unis avec l’attentat de la discothèque de Berlin où des soldats américains passaient la soirée et furent tués en 1986. La réponse à cet attentat a été une frappe aérienne sur le palais de Kadhafi, et le fait que sa fille adoptive y ait été tuée, ne l’a pas soumis : En 1988, il a fomenté une vengeance sur un avion de la Pan Am au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, tuant près de 300 personnes. Il n’a subi aucune punition jusqu’en 2011, quand les États-Unis ont été entraînés dans l’attaque contre la Libye, presque malgré eux.
Du côté sunnite de l'équation islamique, voyant la faiblesse américaine envers l'Iran et le Hezbollah, ils ont également décidé d'augmenter la pression sur les États-Unis: En Août 1990, Saddam Hussein ignorant les mises en garde des États-Unis a envahi le Koweït, l'un des principaux fournisseurs de pétrole de l'Occident, en faisant valoir que le Koweït faisait partie de l'Irak. Cela a provoqué l’indignation de l’Occident et en tête des Etats-Unis et en janvier 1991, ils sont entré en guerre et ont réussi à libérer le Koweit, mais n’ont pas libérer l'Irak et le monde de Saddam Hussein. Cette guerre a amené les opposants aux États-Unis à tirer deux conclusions principales, la première est que l’Occident ne déclenche pas une guerre par idéalisme, mais plutôt par intérêts, et dans le cas du Koweit, la cause en était le pétrole. La deuxième conclusion est que l’Occident redoute les changements de régime, aussi mauvais soient-ils, par peur que le remplacement soit encore pire.
Dans cette guerre, il y a eu un autre échec américain : Il y a eu des Américains, peut-être des agents de la CIA, qui ont laissé entendre aux Chiites du sud de l'Irak que s’ils se rebellaient contre Saddam Hussein, les États-Unis les aideraient à le renverser. En mars 1991, la rébellion chiite contre Saddam (qui avait été vaincu au Koweït) a débuté, mais Saddam l’a réprimée avec une grande cruauté qui a coûté la vie de dizaines de milliers de Chiites sans que les États-Unis ne lèvent le petit doigt. Cette trahison américaine des Chiites d'Irak affecte jusqu'à aujourd'hui l’attitude des Chiites d’Irak envers les États-Unis.
En Octobre 1993, un commando américain en hélicoptère, a essayé de capturer deux terroristes à Mogadiscio, la capitale somalienne. Les Somaliens ont tué 18 soldats américains et ont profané leurs corps devant les caméras sans craindre la colère américaine.
Ben Laden, après que ses moudjahidins aient réussi à mettre dehors les Soviétiques d’Afghanistan et à accélérer l’effondrement de l’Union soviétique, a décidé de tourner ses armes américaines contre les États-Unis, « le leader mondial de l'hérésie, de la permissivité et de la culture matérialiste ». En décembre 1992, les djihadistes ont attaqué les hôtels près du port d'Aden, où les soldats américains étaient logés. En février 1993, la première tentative de détruire les tours jumelles de New York a eu lieu. En août 1998, les ambassades des États-Unis à Nairobi, capitale du Kenya, et à Dar as-Salam, capitale de la Tanzanie, ont explosé, tuant 224 personnes et laissant des milliers de blessés. En 2000, al-Qaïda a attaqué la frégate USS Cole au large des côtes du Yémen, tuant 17 soldats. Le 11 septembre 2001, Al-Qaïda a organisé une série d'attentats contre les symboles commerciaux et gouvernementaux des Etats-Unis, causant quelques 3000 morts.
Dans l’atmosphère qui régnait dans les années 2000 où les États-Unis ont été perçus pour la première fois comme vulnérables en dépit de leur grande force, les terroristes islamistes n’ont pas hésité à égorger des citoyens et des soldats américains devant les caméras comme Daniel Pearl en 2002, Nick Berg, Eugene Armstrong et Jack Hensley en 2004.
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis sont entrés dans une guerre totale contre al-Qaïda et le régime taliban d'Afghanistan, qui a parrainé l'organisation. Une guerre éclair a provoqué la chute du régime et le démantèlement de centaines de bases d'Al-Qaïda en Afghanistan. La coalition menée par les États-Unis a atteint un contrôle total sur l’ensemble de l'Afghanistan en quelques mois, mais aujourd'hui – après plus de onze années de combat de Sisyphe, et au prix de beaucoup de sang et d’argent – les soldats américains et leurs alliés ne contrôlent qu’environ cinq pour cent du pays. Il semble que l'Afghanistan soit sur le point de devenir un deuxième Vietnam.
Par la suite, une coalition internationale menée par les États-Unis a conquis l'Irak en 2003, mais depuis lors, les organisations qui ont adopté l'idéologie d'al-Qaeda, ont défié la stabilité que les États-Unis ont essayée de créer en Irak, par des centainesd'attaques qui ont tué des milliers de soldats américains et des dizaines de milliers de citoyens irakiens. L'Iran, son voisin de l'est, est entré aussi dans la mêlée irakienne, en entraînant, armant et finançant des organisations chiites qui se souviennent bien de la trahison américaine de mars 1991 et ont tués de nombreux américains entre 2003 et 2008. Les services de renseignements américains possédaient des preuves incontestables de l’implication iranienne dans le meurtre de soldats américains, mais les États-Unisn’ont jamais demandé de compte à l'Iran pour cela, craignant devoir ouvrir un nouveau front, en plus de ceux d'Afghanistan et d’Irak.
Effectivement, le plus grand échec américain est à ce jour l'Irak : Le Président des États-Unis, George W. Bush, a annoncé le 1 mai 2003 - cinq semaines après que la guerre en Irak ait éclaté – « La mission est accomplie ». Le nombre de morts américains était alors d’environ 170 personnes. Cinq ans plus tard, 4500 Américains étaient tombés alors que la guerre était effectivement plus ou moins finie et que le système politique irakien crée par les Américains était instable et fragile. Au total, les contribuables américains ont versé pour l’Irak plus d’untrillion (mille milliard) de dollars. Le Président Obama, comme il l’a promis, a rappelé les soldats américains d’Irak en décembre 2011 et à la suite du départ américain, l'Irak aujourd'hui est contrôlé de fait par l'Iran : En dépit de l'interdiction internationale pour l'Iran d’exporter des armes et pour la Syrie d’en importer, l'Iran fournit le régime meurtrier de Syrie en armes, munitions et combattants qui sont transportés par pont aérien au-dessus du ciel irakien. Les Américains le savent et ne font rien pour l’empêcher.
Un autre échec américain, non moins important que celui d’Irak, est celui d'arrêter le programme nucléaire militaire iranien. Il nous suffit de se souvenir de la crise des missiles soviétiques à Cuba (1962) pour faire la différence entre alors et aujourd’hui : Alors, la détermination affichée du Président des Etats-Unis, John F. Kennedy, a fait plier les soviétique en deux semaines, tandis qu’aujourd’hui, la clémence du monde – et des Etats-Unis en tête – vis-à-vis de l’Iran, permet à l’état des ayatollahs de faire avancer son programme nucléaire militaire depuis plus de 15 ans.
Les Musulmans sont susceptibles d’être encore offensés
L'Iran s’est déjà entrainé à tirer des missiles depuis des sous-marins et en équipant ses missiles de têtes nucléaires, elle pourra depuis les profondeurs des océans dicter au monde les conditions de sa reddition. Le monde condamne, dénonce, émet des avertissements et des menaces qui restent lettres mortes tant qu'ils ne sont pas accompagnés de menaces tangibles. Les sanctions économiques sont inefficaces quand on traite de questions existentielles avec des dictatures qui détournent les sanctions sur les citoyens tandis que les élites dirigeantes ne sont pas touchées. De plus, les États-Unis d’Obama ont peur de lancer un ultimatum au régime des ayatollahs qui continue le développement de sa bombe qui aura la capacité d'atteindre New York et pas seulement Tel-Aviv.
Ainsi, dans un processus continu, les États-Unis sont devenus un tigre de papier pour ce qui touche le monde arabe et islamique. Les bandits islamiques tirent leur force de la faiblesse américaine ; c'est précisément la tentative d'Obama de se rapprocher des islamistes, commencée avec le discours du Caire (juin 2009) qui augmentent les exigences des islamistes. Obama a ainsi révélé ouvertement sa stupidité politique : le jour même où il était l'invité d'honneur du président Moubarak, il rencontrait au Caire les rivaux les plus durs du président égyptien, les dirigeants des Frères Musulmans et ce n’était pas moins qu’un coup de poignard dans le dos de Moubarak, son hôte. Insulté et offensé, Moubarak n'a pas assisté au discours d’Obama, prétextant le décès récent de son petit-fils.
Dans ce contexte de faiblesse américaine, il existe d'autres faits que les habitants du Moyen-Orient comprennent bien : la Corée du Nord agit comme elle veut avec ses programmes nucléaires et ses missiles malgré les objections occidentales et japonaises. Dans le passé les États-Unis ont laissé l’Inde et le Pakistan se nucléariser et ont même pardonné au chef du programme nucléaire pakistanais, Abdul Qader Khan, qui avait établi un marché noir de fournitures et savoir-faire nucléaires en les vendant aux plus offrants. Après l'effondrement de l'Union soviétique, ses scientifiques nucléaires ont cherché des moyens de subsistance dans d'autres pays, et le pacte de non-prolifération nucléaire est devenu un morceau de papier sans valeur, surtout parce que les Etats-Unis de Bill Clinton ont endormi leur vigilance les années 90.
L'assassinat de l'ambassadeur américain en Libye ce mois-ci n'a été rien d'autre qu'un maillon de la chaîne dans l'échec américain à comprendre le Moyen-Orient : ironiquement, c'est l'ambassadeur américain assurant le lien entre son gouvernement et les rebelles anti-Kadhafi, qui a été la cible des islamistes libyens qui ont traîné son corps dans les rues de Benghazi.
Puis est venu le film ridicule produit aux États-Unis, qu'aucune personne ayant un minimum de bon goût n’arrive à regarder plus de la première minute. Aux États-Unis, la liberté de création, la liberté de parole et la liberté d'expression sont protégées par la loi et ces libertés sont considérées comme des valeurs suprêmes pour la plupart des Américains. Cette liberté permet aux cinéastes le droit plein de dire tout ce qu’ils veulent (jusqu’au limite de la calomnie) y compris la critique des personnages historiques et des idées religieuses. En dépit de cela, les autorités américaines ont rapidement arrêté l'auteur du film uniquement à cause de la crise actuelle et des turbulences dans le monde musulman. Les États-Unis ont prouvé une nouvelle fois leur vulnérabilité au chantage et leur capitulation face à la violence si celle-ci vient de l’islam.
Les fanatiques musulmans perçoivent la faiblesse américaine et accroissent leur pression. Les Américains ont adopté la culture du « politiquement correct » qui les poussent à « être gentils » même si celui à qui ils ont à faire n'est pas du tout gentil. Ils autorisent des organisations islamiques à opérer librement aux États-Unis, à établir sans restriction des mosquées dans lesquelles elles prêchent la violence contre les infidèles, dans le cadre du droit à la liberté d'expression, évidemment. Des gens affiliés à l'islam radical vont et viennent à la Maison-Blanche et servent de conseillers au président et à la secrétaire d'État. Le département d’état américain a dirigé, au cours de la dernière génération, la politique américaine de conciliation et de défaitisme qui a conduit la superpuissance du passé à n'être plus qu'un tigre de papier aux yeux du monde arabe et musulman.
Depuis l'année dernière, toutes les autorités américaines d'investigation – la CIA, le FBI et autres – suivent des instructions prises en haut lieu leur interdisant de demander aux personnes sur lesquelles ils enquêtent des questions sur leur religion ; tous les programmes de formation pour les enquêteurs ont également subi la censure d'un obscur comité, dont les membres ne sont pas connus. L'islam, qui est la plate-forme idéologique de la plupart des activités terroristes qui ont été conduites contre des Américains aux États-Unis, a cessé d'être une question sur laquelle il est possible d'enquêter ou de poser des questions ou de faire un lien d'aucune manière que ce soit. Ainsi par exemple, l'attentat terroriste à la base militaire de Fort Hood (novembre 2009) dans lequel Nidal Hasan (un musulman palestinien) a assassiné 13 de ses compagnons d'armes et en a blessé 31 est devenu « une violence dans un lieu de travail » et la tentative d'un pakistanais de faire exploser une voiture piégée à Times Square à New York (mai 2010) est devenue « un accident de la circulation ». Il y a des Américains qui pensent que les attentats du 11 septembre 2001 sont des accidents d'avion inexpliqués dans le meilleur des cas et un complot de la CIA dans le pire des cas. Accuser un musulman de terrorisme ? Qu'à Dieu ne plaise, c'est une accusation collective, ce n'est pas « politiquement correct » et les musulmans pourraient se sentir insultés et même se mettre en colère.
L'ignorance de cette administration au sujet du Moyen-Orient a été prouvée au cours des trois dernières années quand plus d'une fois des fonctionnaires du gouvernement ont fait des déclarations telles que : « la Confrérie des Frères Musulmans est dans l’ensemble un mouvement laïque », « il est possible de convaincre l'Iran par des moyens diplomatiques de stopper son enrichissement d'uranium », « il n'existe pas de preuve à l'existence d'un programme nucléaire militaire en Iran » et « l'islam est une religion de paix ». Lorsque les dirigeants américains parlent ainsi, les Frères Musulmans pour l'islam sunnite et les Iraniens pour l'islam chiite savent qu'ils n'ont rien à craindre. Le « Grand Satan » ne montre plus ses crocs et a perdu sa volonté d'utiliser ses cornes. Oussama ben Laden a disparu mais son idéologie est bien vivante dans le cœur de nombreuses personnes, trop nombreuses, dans le monde en général, et aux États-Unis en particulier.
Les processus d'altération en cours dans la société américaine sont évidents : le jour où l'ambassadeur des États-Unis a été assassiné en Libye, ce sont surtout les programmes d'infos qui en ont parlé mais les affaires ont continué comme si de rien n'était : programmes de télé-réalité, de cuisine, entretiens sur des questions triviales et bien sûr émissions sur le business et la bourse. Le fait que la souveraineté des États-Unis a été violée dans le cambriolage de l'ambassade et le terrible assassinat de l'ambassadeur des États-Unis n'ont pas suffi à ébranler le pays de sa routine de « manger, boire ».
Les États-Unis sont en train de perdre rapidement leur volonté de défendre leurs valeurs et les pays du Moyen-Orient en ont pris acte : le parlement koweïtien a tenu une réunion il y a un an avec comme sujet : « le Koweït doit-il intégrer l'Iran ou non » ? Le débat était basé sur deux hypothèses :
-la première, c’est qu'un jour viendra où l'Iran pourrait tenter de prendre le Koweït soit militairement soit par la « persuasion »,
-la seconde est le fait que dans la situation d’inertie idéologique qui caractérise les États-Unis et la crise économique qui pèse sur celle-ci et sur l'Europe, il n'existe aucune chance pour que les armées occidentales viennent à nouveau sauver le Koweït d’une conquête comme en janvier 1991. Par conséquent, le Koweït envisage aujourd'hui de se joindre à l'Iran afin de se préserver des horreurs de la guerre et des souffrances de l'occupation et ainsi obtenir de meilleures conditions en intégrant volontairement l'Iran. Que se passera-t-il alors avec le pétrole koweïtien ? Est-ce que les États-Unis respecteront « le libre choix » du Koweït ? Et quelles seront les conséquences sur les autres émirats ?
La conclusion qu'Israël doit tirer de ce qui précède est claire : sa sécurité ne doit pas dépendre de la détermination américaine de plus en plus érodée ni de la tendance de certains responsables politiques américains à « jeter leurs amis sous les roues du bus », comme on l’a vu avec Mubarak. Il n'est pas rare de trouver des politiciens américains sceptiques sur l’intérêt su soutien à Israël en particulier parce que cela irrite les Musulmans.
Israël doit donc être capable de dissuader ses voisins par des menaces véritables, concrètes et crédibles puisqu’au Moyen-Orient la paix n'est donnée qu'à celui qui ne peut être vaincu et la liberté qu’à celui prêt à se battre pour elle. Le Moyen-Orient n'est pas un endroit pour les esprits fatigués surtout ceux dont la renomée mondiale est passée et n'existe plus. Le monde arabe et musulman n’apprécie et ne respecte que celui qui se respecte lui-même et qui sait dessiner une ligne rouge claire et ensuite qui est prêt à combattre celui qui veut lui nuire, à se battre pour conserver sa liberté régionale et sa renommée mondiale.
La maladie des Etats-Unis n’est pas en phase terminale : à l'époque de Ronald Reagan, de Georges Bush père et de Georges W. Bush fils, les États-Unis présentaient une image différente au monde arabe et musulman. En effet, l’Amérique avait au moins la volonté d'affronter les fauteurs de problèmes et non pas celle de les apaiser et de se soumettre à leurs exigences. C'était un autre temps et d'autres gens. En reste-t-il ? Où sont-ils ?
*Note de l'auteur : dans l'expression latine "Sic transit gloria mundi", le terme "mundi" dans ce contexte signifie la planète sur laquelle nous vivons d'où la signification "gloire, renommée mondiale"
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Lire cet article traduit en anglais ici et traduit en italien ici
Merci à Menahem Macina qui après avoir relu l'article en hébreu a eu la gentillesse de nous faire part de ses améliorations, voir sur : http://www.debriefing.org/31258.html