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Quelques jours après l'attaque chimique présumée sur la ville de Douma dans la banlieue de Damas, le Dr Mordechai Kedar tente de comprendre ce qui aurait pu pousser le dictateur syrien Bashar el Assad à ordonner une telle attaque alors qu'il était sur le point de vaincre la dernière poche de résistance rebelle à La Ghouta orientale dont fait partie Douma sans l'utilisation de gaz.
Le professeur Kedar, expert en géopolitique du Moyen-Orient a une certitude : les théories du "false flag", théories de la conspiration défendues par diverses personnalités des médias n'ont aucune base réelle.
Selon les théories mises en avant, ou au moins suggérées entre autres par des personnalités comme Paul Joseph Watson d'InfoWars [NDT : pour les anglophones et en France par de nombreux media et hommes politiques] les rebelles syriens de la Ghouta auraient eux-mêmes attaqué leur propre population afin que le président Donald Trump annule le retrait des troupes américaines déjà prévu de Syrie [ou pire pour beaucoup de Français,  il n'y aurait pas eu du tout d'attaque chimique, ce serait une fake new].

Mordechai Kedar est catégorique, d'après lui les rebelles n'ont pas pu faire cela : "c'est tout simplement impossible, c'est complètement contraire à la culture du Moyen-Orient, on ne tue pas les gens de son propre camps de cette façon. Même s'il est vrai qu'au Moyen-Orient il est possible par exemple de prendre en otage sa propre population civile et d'envoyer des enfants boucliers humains dans un champ de mines, comme le fait le Hamas à Gaza à la frontière avec Israël. Mais prendre des armes chimiques et tuer des centaines d'enfants dans votre propre camp dépasserait de loin ces pratiques diaboliques".

Alors qu'est-ce qui a pu motiver le régime syrien à prendre une décision qui risquait de pousser le Président Trump à revoir son intention de retirer les forces américaines de Syrie ?
"Cette question m'a beaucoup troublé" avoue Kedar, "pourquoi cet acte au moment même où La Ghouta était sur le point de tomber entre les mains d'Assad, j'ai beaucoup réfléchi et je pense que nous avons probablement affaire à un nouveau type de gaz ou à un nouveau développement d'armes chimiques réalisé en Iran que les Iraniens voulaient simplement tester sur des humains, ils l'ont fait maintenant justement en sachant que le temps pressait puisque La Ghouta était sur le point de tomber et en mettant la pression sur Assad qui ne pouvait s'y opposer vu le rapport de forces".
L'expert a toutefois précisé qu'il ne basait pas sa théorie sur des informations provenant de sources et qu'il était arrivé seul à conclusion sachant que les Iraniens sont actuellement engagés dans un nettoyage ethnique de la Syrie [contre les Sunnites].

Selon un rapport de NBC News, les États-Unis sont en possession d'échantillons de sang et d'urine provenant de victimes de la Ghouta qui indiquent que les victimes ont été touchées par du chlore et par un agent neurotoxique non identifié.
Adaptation libre d'un article de Guy Cohen

 

Dernière mise à jour 16/4/18 à 8:15

Tag(s) : #Mordechai Kedar, #Iran, #Syrie, #USA
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