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En exclusivité, Bernard Squarcini, chef du Renseignement intérieur, dévoile les inquiétantes ambitions du groupe islamiste "Forsane Alizza", neutralisé hier et dont certains membres ont été arrêtés à Marseille et dans le Gard

Bernard Squarcini, directeur central du Renseignement intérieur, enquêtait sur

Bernard Squarcini, directeur central du Renseignement intérieur, enquêtait sur "Forsane Alizza" depuis le mois d'octobre dernier.

Photo Nicolas Vallauri

 

Un enlèvement, des opérations criminelles au nom de l'islam radical ? Voilà les menaces que laissaient planer "Forsane Alizza", un groupe de fondamentalistes musulmans, jusqu'ici inconnu du grand public. L'opération menée hier par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et la Police judiciaire a permis de saper les ambitions d’une vingtaine de ses membres. Le chef de la DCRI livre les dessous de l’enquête.

Quelle menace faisait peser les membres de ce groupe sur la sécurité nationale ?
Bernard Squarcini : On bosse depuis octobre sur eux, en enquête préliminaire, avec beaucoup de surveillances et un gros travail de fond avec la section antiterroriste de Paris. Le groupe avait été dissous depuis le 29 février et les avoirs de 26 d'entre eux ont été gelés. Mais ils continuaient à suivre un entraînement physique, dans les parcs, les bois et recherchaient des armes. Certains pratiquaient le paintball, d'autres faisaient du jogging, comme de jeunes cadres dynamiques. Nous avons par ailleurs retrouvé un lot impressionnant de kalachnikov à Marseille. C'est un groupe constitué, d'une véritable dangerosité. Malgré leur dissolution et l'arrêt de leur site internet, ils poursuivaient leurs activités.

Quel genre d'actions entendaient-ils mener ?
B.S. : L'idée, c'est de faire le djihad (la guerre sainte) en France. Eux ne sont pas allés au Pakistan. Ce sont des Français qui s'entraînent sur le territoire. Ils voulaient nommer des émirs dans chaque région. Ce qui était important à leurs yeux, c'était de se structurer de façon solide. Il y avait des séances collectives d'aguerrissement, avec un discours très violent, un endoctrinement religieux. Ils semblaient préparer un enlèvement. En revanche, sur le financement, on attend encore qu'ils s'expliquent. Lire la suite sur www.laprovence.com

Tag(s) : #France
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