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Certes, toute l’équipe de la rédaction centrale de la Ména, à Metula, a fêté le titre de champion d’Israël d’Hapoël Kiryat Shmona presque toute la nuit ; [...]
Les hooligans, on ne sait même pas ce que c’est
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L’histoire de la petite bête qui mange la grosse est à ce point disproportionnée et curieuse, qu’une heure après la fin du match, on en parlait dans les media principaux de contrées aussi reculées que la Malaisie, l’Indonésie et l’Inde. Ce, sans compter le New York Times, la CNN, les media d’Autriche, d’Italie, du Royaume-Uni, et même de France, quoique du bout des lèvres.
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C’est peut-être une affaire de contrastes. A quatre kilomètres du stade, noyé sous les feux d’artifice, c’est le Liban. Pas le nord de Beyrouth, Jounié, ses plages et son casino, mais l’une des zones contrôlées par le Hezbollah, qui autorise l’armée nationale à patrouiller, à la condition qu’elle obéisse à ses ordres ; et la Finul, la force de l’ONU, à passer en vitesse, sur la pointe des pieds, du moment que cela se fait à l’extérieur des villages, et en feignant de ne pas voir les miliciens et leurs dépôts remplis d’armes.
A quatre kilomètres d’ici, c’est déjà un peu l’Iran. On y croise des femmes-Belphégor, dont on ne devine que les yeux, et qui ne sortent de chez elles qu’avec la permission de leur mari, pour effectuer des tâches ménagères prédéterminées.
…mais on a de sacrées lolitas parmi les supporters
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En regardant mes voisins de tribune, dans ce public adorable qui exulte, et les joueurs, qui montent dans les gradins pour permettre aux gens de toucher le bouclier doré qu’ils viennent de recevoir, j’ai une pensée pour les Syriens, qui, juste un peu plus loin, à trente kilomètres à peine d’ici, s’entretuent dans des conditions épouvantables.
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Etrange ambiance. Celle d’un bonheur absolu, une sorte de liquide tiède et agréable dans lequel tout le monde baigne. Pas de cris hystériques, ni de manifestations de joie extrême. Un étranger à la région pourrait s’y tromper et imaginer que nous sommes insensibles. Ce n’est pas cela du tout ; les joueurs, les gens d’ici ne les connaissent pas par la télévision ni par les journaux, mais ils les croisent chaque matin à l’épicerie ou au fallafel.
La remise du trophée aux champions
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Tout le monde connaît tout le monde. Petite ville de 25 000 habitants à peine oblige. Dans les gradins, nous nous connaissons tous ; nous nous serrons chaleureusement la main, deux voisins de Metula, les Reiznik, deux vieux amis de Kiryat Shmona, un kibboutznik et son fils, et un ancien conseiller municipal à la retraite.
Ils ont, au fond des yeux, les empruntes des épreuves communes, celles des journées passées sous les pluies de Katiouchas lancées par les terroristes chiites. Celles de nos voitures, criblées d’éclats, dans lesquelles on slalomait pour amener un blessé au centre d’urgence et essayer de lui sauver la vie.
Ce sentiment de survie perpétuelle prédomine, dans une situation qui ne s’est guère améliorée depuis, un enfer qui peut recommencer d’un instant à l’autre, et qui va, d’ailleurs, recommencer. Lire la suite
Dany Amos, le gardien kibboutznik
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Avec, au centre de la charnière centrale, Salakh Khassarma, 38 ans, Arabe-israélien, Galiléen, le symbole de cette équipe et de la région. Le symbole du pays tout entier, peut-être également. Evoluant au sein de cette communauté, dont le public a également remporté le titre du fairplay.
Salakh Khassarma, le préféré du public
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