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La troisième émission de "Shomré Hasaf" diffusée ce 16 Juin 2013 sur la première chaîne de télévision de notre pays est très instructive. Non pas tant par les faits dramatiques qu'elle évoque et singulièrement les vagues d'attentats sanglants après les Accords d'Oslo où tant d'Israéliens innocents ont perdu la vie, car ceux qui les ont vécu n'ont guère oublié, mais plutôt par l'incapacité de la gauche israélienne qui constitue en fait la vraie caste dirigeante refoulée et aigrie, de remettre en cause, même partiellement, ses schémas mentaux.

 


Ils ne croient pas et n'ont jamais cru aux droits historiques du Peuple Juif sur la Terre d'Israël entre Méditerranée et Jourdain. Ils idéalisent faussement l'Etat d'Israël embryonnaire des années 50 et 60 du 20ème siècle comme un prétendu "âge d'or"d'une société juive si détachée de ses sources et de son âme qu'elle se croyait plus européenne que les Européens. Ils ne peuvent donc imaginer autre chose qu'un recul d'Israël en Judée et en Samarie, à leurs yeux inéluctable.



Ils n'ont tiré aucune leçon des événements postérieurs à Oslo, ni de la duplicité d'Arafat, ni du culte fallacieux de la "paix" devenu le justificatif mensonger des "victimes de la paix", l'antienne que les médias aux ordres nous répétaient sans cesse alors, ni de la campagne mondiale qui tente de miner la légitimité d'Israël, ni de l'ignoble transfert forcé des Juifs du Goush Katif dans la région de Gaza, devenu la meilleure base d'agression et de lancement de roquettes sur plus d'un million d'Israéliens du sud pendant plusieurs années. 



Ils n'ont intégré ni le "printemps arabe"qui a déstabilisé durablement ces pays, ni la folle course de l'Iran au nucléaire et leurs conséquences stratégiques.
Ils n'ont que le mot "démocratie" à la bouche et ne savent pas ce que c'est! Tout ce qui n'est pas eux-mêmes, est cette "horreur" qu'ils appellent:"la droite" et qui ne peut être qu'"extrême".

 
Ils n'ont que leurs petites recettes des années 50, les survivances de l'enfermement intellectuel stalinien. Leur jugement et leurs commentaires sur la manifestation du Kikar Tsion à Jérusalem, de l'opposition démocratique à la politique de Rabin, peu avant son assassinat, en dit long sur leur manque réel de sens démocratique et leurs tendances manipulatoires.


Leur pensée ankylosée et d'une vanité insolente, ne perçoit ni la marche forcée de l'Europe Occidentale vers l'Islam, ni le sens de la politique d'Obama qui sabote systématiquement la suprématie de l'Occident
Ils continuent de prendre Israël pour une province attardée d'un Occident rêvé qui serait le temple de la paix et de la démocratie. Ils se croient, bien à tort, les détenteurs du droit et de la Justice. Ils ne perçoivent pas que la haine des Juifs sous toutes ses formes et surtout la haine de l'Etat souverain des Juifs, est l'expression d'une crise mondiale des valeurs, d'une perversion des concepts les plus nobles, d'un détournement du droit international, de la négation de toute règle morale dont consciemment ou non, Israël, peuple théophore et détenteur du Livre, est le porteur et le garant. 



La seule lueur d'espoir que l'on peut tirer de ce programme de télévision est la prise de conscience exprimée par le journaliste d'extrême gauche Guideon Levi, de ce que la presse hébraïque, au moment des accords d'Oslo avait été "trop unanime" dans son soutien au "processus" et n'avait pas "exposé tous les problèmes". En réalité nous avions eu affaire à un dérèglement total du système démocratique, une campagne stalinienne massive de pensée unique et de dénégation volontaire des faits, un enthousiasme factice et fantasmatique face à une conduite suicidaire de l'essentiel des organes de l'Etat.
Ce délire n'a été endigué qu'à grand-peine par le Peuple d'Israël, lorsque Netanyahou avait été élu d'une courte tête en 1996 et que progressivement un minimum de réalisme s'était rétabli dans la politique israélienne face aux Arabes palestiniens et à leur programme génocidaire avoué contre Israël et les Juifs.



La vraie question est donc désormais de savoir comment, ceux parmi les Juifs nés en exil, qui ont réalisé profondément, réellement, leur révolution intérieure pour s'attacher à l'Etat Juif souverain et qui l'ont fait leur, mais restent en prise directe sur l'Europe et l'Amérique grâce à leurs capacités linguistiques et leur liens de famille ou professionnels, et donc prennent la mesure de la chute accélérée de l'Occident et de la solitude d'Israël, pourront jouer un rôle réel sur le processus de prise de décision de l'appareil politique israélien qui a toujours tout fait pour leur en barrer l'accès.



Il existe un très large consensus parmi les Israéliens francophones, par exemple, pour estimer que l'Etat d'Israël ne peut et ne doit en aucun cas revenir aux lignes de cessez-le-feu de Rhodes de 1949, (la ligne verte). Parce que nous sommes nés et avons grandi en France, un vieux pays de l'ouest européen, qui a mis plus de 700 ans à se constituer en hexagone, nous avons le sens de la Nation, du passé, du territoire, de la souveraineté et de la profondeur stratégique. Or c'est une évidence absolue que l'abandon de la Judée et de la Samarie signifierait renier la personnalité historique et religieuse du Peuple Juif et faire d'Israël un Etat croupion, une principauté indéfendable.



Il est temps de ne plus laisser à la gauche le monopole des propositions de solutions aux problèmes que l'inéluctable application de la souveraineté d'Israël en Judée et en Samarie ne manquera pas de poser. 
Comment un Etat démocratique peut-il assumer l'impossibilité d'attribuer sa citoyenneté à une population halogène qui réside sur un territoire qu'il considère comme le sien, et dont l'intégration en qualité de citoyens risquerait, à l'évidence, de remettre en cause son statut d'Etat Nation, sans violer ses propres principes? 



D'abord en respectant le souvenir du déroulement historique réel au Proche-Orient et pour commencer en proclamant l'enracinement millénaire du Peuple d'Israël dans sa patrie, la volonté réaffirmée en 1897 de l'aile marchante du Peuple Juif, les sionistes, de s'ériger de nouveau, après dix-neuf siècles, en Etat souverain et la reconnaissance en 1923 par la Société des Nations des droits légitimes de ce peuple sur sa patrie.



Ensuite en rappelant à la face du monde que cette reconnaissance internationale s'appliquait à l'ensemble de la Palestine mandataire, le territoire de ce qui allait devenir la Jordanie à l'est du Jourdain, et la Palestine occidentale à l'ouest du Jourdain dans sa totalité.
En soulignant que le partage inégal de la Palestine a déjà eu lieu. En rappelant que les Arabes ont reçu les 3/5 et les Juifs les 2/5. En soulignant que c'est un décret du Colonial Office britannique qui dès 1922-23, a ordonné et appliqué ce partage. En mettant en exergue que les institutions juives ont alors accepté en faveur de la paix.



Mais en rappelant qu'il a fallu vite déchanter, puisque l'évolution de la politique britannique a consisté, plus le temps passait, à contredire et saboter ses obligations internationales en vertu du Mandat en limitant puis interdisant l'accès des Juifs à leur patrie, au moment même où les nazis entreprenaient et exécutaient avec zèle le massacre sélectif de masse des Juifs d'Europe.



En rappelant qu'il n'y a jamais eu de Palestine arabe et que la majorité de ceux qui se disent Arabes palestiniens ont pénétré dans le Pays après 1920, parce que les Juifs l'avaient développé. Bien plus, nul n'ignore que tous les desperados du monde arabo-musulman s'inventent aujourd'hui une ascendance "palestinienne" puisque l'ONU, par l'UNRWA, paie à chacun une redevance exorbitante, bien au-delà de ce qui est fait pour d'autres foyers de misère et de réfugiés partout ailleurs dans le monde.



En soulignant que la résolution de l'ONU de 1947 ne partageait plus que la Palestine occidentale. En rappelant qu'après la guerre d'indépendance, en 1949, la Jordanie nouvellement créée (en 1946), s'était emparée illégalement de la Judée-Samarie et que l'Egypte avait fait de même pour la région de Gaza et que ces occupations avaient duré 19 ans sans provoquer de protestations à travers le monde.



En insistant sur le fait que la guerre des six jours en juin 1967 est une guerre d'autodéfense d'une légitimité absolue de la part d'Israël qui était menacé explicitement de génocide par tous les protagonistes arabes, que la libération de Jérusalem-est, de la Judée, de la Samarie, du Golan et du Sinaï était et demeure en conformité totale aux dispositions du droit international public, quoi qu'en disent des millions de menteurs. 
Dans un tel contexte, il n'est pas possible d'entreprendre seulement une négociation véritable sans s'inscrire en faux, pour commencer, contre la réécriture de l'Histoire et le narratif arabe devenu même en Occident, la "version historique" à coups de petro dollars, de chantage et d'antisémitisme revigoré.



Pour sortir de l'impasse politique et théorique où la situation globale et locale nous a confinés, il faudrait donc faire preuve d'imagination, de créativité, de prudence et d'ouverture.



Constatons d'abord que sous les climats où est née et s'est épanouie la démocratie, il y a au moins deux cents ans, l'on n'hésite plus aujourd'hui, à procéder à un éclatement des droits politiques des citoyens, alors que dans la théorie politique traditionnelle, ces droits étaient intimement liés au concept de territoire et de nationalité et ne pouvaient s'en détacher.


Aujourd'hui, des dizaines de milliers de citoyens néerlandais et britanniques ont acquis des maisons sur le territoire français, où, en vertu de la législation européenne, ils ont le droit de résidence partout en Europe. Bien plus, ils ont acquis le droit de vote aux élections municipales dans chacune des villes et villages du Nord-Pas-de-Calais ou dans la région bordelaise où ils se sont établis. Mais pour ce qui concerne l'exercice des droits politiques à l'échelon national, le parlement et la magistrature suprême, si elle existe dans leur pays d'origine, c'est dans ces pays et seulement là qu'ils peuvent les mettre en œuvre. Personne dans le monde ne prétend aujourd'hui que ce système serait antidémocratique ou procéderait de "l'apartheid". 


Rien ne nous empêche d'imaginer un système apparenté à celui qui vient d'être décrit pour ce qui concerne la population arabe palestinienne de Judée, de Samarie ou de Gaza. Plutôt que d'envisager un nouveau déplacement de population plus ou moins forcé, et toujours traumatisant, ne serait-il pas plus avantageux pour tout le monde de ne déplacer personne de son domicile mais de fixer dans le cadre d'un accord avec la Jordanie,-les 3/5 du territoire de la Palestine mandataire- un aménagement différentiel des droits politiques des Arabes palestiniens.
Après l'application définitive de la souveraineté israélienne en Judée, en Samarie et dans la région de Gaza, ce qui règle les problèmes les plus aigus d'appartenance historique, de profondeur stratégique et d'espace aérien pour l'État Juif souverain, les Arabes palestiniens recevront officiellement des droits politiques locaux à l'échelon municipal mais exerceront leurs droits politiques nationaux dans l'Etat palestinien arabe, la Jordanie. 


Cela suppose une véritable coopération internationale pour renforcer économiquement et politiquement le Royaume de Jordanie et bien entendu une évolution des mentalités, parmi les Arabes palestiniens, en Israël, dans le Monde Arabe et dans le monde en général.


Peu importe, à la limite, que ce système soit mis en œuvre dans le cadre d'une Fédération ou Confédération palestinienne entre Israël et la Jordanie qui ne ferait que faire revivre partiellement l'unité territoriale palestinienne du mandat britannique, ou résulte d'un accord international entre ces deux Etats, pourvu que pour l'essentiel, personne ne soit chassé de sa maison et que chacun puisse jouir de ses droits politiques, du respect de ses droits historiques et d'un minimum de sécurité dans des frontières défendables. Cela ne constitue l'idéal pour personne, mais c'est ce type de solution qui épargnera des vies, des luttes sans fin et dont la mise en œuvre peut être rapide. 


Il serait bon surtout, que les institutions internationales, souvent dévoyées, les rassemblements islamiques étatiques ou autres, et surtout les Européens ne viennent pas une fois de plus saboter ces efforts, comme ils en sont coutumiers. Que l'on laisse enfin les intéressés régler leurs problèmes! Il existe entre les deux monothéismes authentiques que sont le Judaïsme et l'Islam et entre les habitants d'un même pays, quelques soient leur ascendance et leur fidélités, certains fils conducteurs qui pourraient s'épanouir si tant de parasites, de provocations et de malveillances, venus du monde entier, ne détruisaient pas systématiquement leurs chances. 



La priorité consistera peut-être à convaincre la gauche israélienne, si stupidement complexée devant l'Occident, et qui donc ne constitue pas le moindre obstacle, qu'une telle solution est à la fois réaliste, possible et libératoire. 

Léon ROZENBAUM
*L'auteur est avocat à Jérusalem et Président d'Honneur de l'Association des Immigrants de France en Israël

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