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Breviario di buone intenzioni ad uso dei giornalisti

Ugo Volli
 

Chers amis, puisqu’aujourd’hui c’est l’Epiphanie (qui comme toutes les fêtes catholiques sont en train de disparaître), j’ai décidé d’offrir à nos amis journalistes un recueil de bonnes résolutions que j’ai trouvées en ligne http://www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/12693#.UOie5neyl-w

je serais très heureux si vous pouviez suivre ces conseils et même si cela m’enlève des sujets pour mes articles je ne vous en tiendrai pas rigueur au contraire. Malheureusement je sais que les bonnes résolutions de Noël sont éphémères comme la dernière cigarette avant de s’arrêter de fumer. Je n’ignore pas non plus que beaucoup de ceux qui déforment la réalité du Moyen-Orient, le font avec l’idée de faire le bien, ils pensent avec cœur, peut-être même sans se l’avouer, qu'avec quelques petites entorses à la réalité, ils contribuent à « l’héroïque lutte du peuple palestinien » contre les éternelles « Juifs rapaces ».

 

Voici donc une liste de bonnes résolutions que je suggère à nos amis journalistes :

 

N° 1 : arrêter de faire des fausses déclarations sur la bande de Gaza

Gaza n’est pas occupé, ce n’est pas un « camp de prisonniers » […]. Les Palestiniens de Gaza occupent un rang supérieur à la moyenne dans le monde arabe selon tous les indicateurs pris en compte dans les statistiques : soins de santé, vaccination, éducation, nutrition, longévité et mortalité infantile. Israël a retiré de la bande de Gaza jusqu’à son dernier soldat et jusqu’à son dernier civil et a même rapatrié les sépultures juives. Le blocus naval israélien de Gaza est légal et Israël ne contrôle pas toutes les frontières de Gaza – la bande de Gaza a une frontière avec l’Égypte qui est contrôlée par l’Égypte. Le Hamas gouverne la bande de Gaza et la responsabilité de toute la souffrance de ses habitants incombe en premier lieu cette organisation terroriste.

 

N° 2. Arrêter de qualifier Mahmoud Abbas de modéré

Depuis qu’il a succédé à Yasser Arafat comme président de l’Autorité palestinienne et chef du Fatah, Mahmoud Abbas a presque toujours été décrit comme un « modéré » en dépit du fait :

-qu’Abbas, Arafat et quelques collègues ont fondé le Fatah en 1959 pour libérer Israël et non pas pour libérer la Cisjordanie [NDT : Judée Samarie] occupée alors par la Jordanie [NDT : et nommée par elle Cis-jordanie] ou la bande de Gaza alors occupée par l’Égypte

-que Mahmoud Abbas continue à endoctriner son peuple à la haine contre Israël, qu’il refuse même de négocier et qu’il a publié sa thèse de doctorat, devenue un livre : «The Other Side : la Relation Secrèteentre le Nazisme et le Mouvement sioniste », qui nie la gravité de l’holocauste et prétend qu’il existait « une relation secrète entre le nazisme et le mouvement sioniste ». La télévision et les autres médias de l’Autorité palestinienne, sous son contrôle, continuent à faire l’éloge des tueurs terroristes en les décrivant comme des héros et continuent à parler des villes israéliennes comme faisant parti de la Palestine. En quoi est-il un modéré ?

 

N° 3. Appeler les terroristes des terroristes et non pas des militants.

La notion de terrorisme est définie par le code de droit américain, titre 22, chapitre 38, paragraphe 2656 f (d) en ces termes : le terrorisme qualifie un acte «… prémédité, utilisant la violence contre des cibles non combattantes par des groupes sub-nationaux ou des agents clandestins […]  l’usage calculé de la violence illégale ou bien la menace de violence illégale visant à faire peur, à contraindre ou intimider des gouvernements ou des sociétés pour atteindre des objectifs qui sont généralement politiques, religieux ou idéologiques ».

Le terme « militant » quant à lui, ne fait pas l’objet d’une définition par la loi américaine et dans son usage journalistique est utilisé comme adjectif [NDT : en anglais] : syndicaliste militant, écologiste militant, végétarien militant. Il connote le soutien à une cause mais pas la violence illégale.

Les agriculteurs font de l’agriculture, les avocats pratiquent la loi et les terroristes commettent des actes terroristes, ils ne militent pas pour une cause.

 

N° 4. Parler avec précision de la barrière de sécurité.

La barrière de sécurité est un moyen non-violent de réduire le terrorisme et elle a été extrêmement efficace pour sauver des vies juives et non juives. Elle a été construite en réponse à la deuxième intifada et a considérablement réduit les attaques terroristes venant de Cisjordanie. Cette barrière n’entoure pas complètement Bethléem, elle ne constitue pas « un mur » ni « un rideau de fer ». D’autant plus qu’il existe des barrières de sécurité et de séparation partout dans le monde [voir lien] qui ne sont jamais critiquées et dont on ne parle jamais. 

 

N° 5. Informer que ce sont les Arabes palestiniens et non Israël qui refusent de négocier la paix.

Alors qu’Israël a continuellement invité les dirigeants palestiniens à retourner à la table des négociations pour les pourparlers de paix, ceci ont insisté sur le fait qu’ils ne négocieront pas tant que leurs préconditions ne seront pas remplies. Même après qu’Israël en 2009 ait annoncé un moratoire de dix mois sur la construction à l’intérieur des nouvelles implantations, Mahmoud Abbas a rejeté toute négociation jusqu’à quelques semaines avant l’expiration du moratoire et lorsque le moratoire a expiré, il les a de nouveau rejetées.

 

N° 6. Parler de la continuelle incitation à la haine des juifs et d’Israël dans les médias palestiniens, dans les écoles et dans les lieux publics.

Les principaux médias ont échoué depuis de nombreuses années à décrire objectivement et avec l’attention qu’il mérite un sujet très important : la rhétorique génocidaire omniprésente contre Israël et le peuple juif. Les thèmes favoris des médias arabes sont les accusations diffamatoires de meurtres rituels. La fausse accusation selon laquelle les Juifs assassinent des enfants est utilisée dans les programmes de télévision et dans les films. Palestinian Media Watch a documenté de nombreux exemples dans lesquels l’Autorité palestinienne déshumanise et diffame les Juif et les Israéliens. Comment penser que cette propagande n’aurait aucun effet ? Selon Abdelghani Merah, son frère Mohamed Merah aurait perpétré le massacre de Toulouse, l’année dernière, parce qu’il avait subi depuis son plus jeune âge « une incitation à la haine, au racisme et à l’antisémitisme ».

 

N° 7. Informer sur les réfugiés juifs des pays arabes

Les média parlent beaucoup des réfugiés palestiniens mais occultent complètement les 850 000 juifs qui vivaient dans les pays arabes et qui ont été dépossédés et chassés entre 1947 et 1972. D’anciennes communautés juives existaient dans les pays arabes depuis des millénaires jusqu’à ce que la ligue Arabe qualifie tout juif d’ennemi d’État en 1947. Ce qui entraîna violence d’État, arrestations arbitraires et expulsions forcées. Les gouvernements arabes ont confisqué des milliards de dollars de biens juifs. Les terres saisies appartenant à des Juifs ont une superficie égale à cinq fois l’État d’Israël. Bien qu'il existe des études très documentées [NDT : voir lien] sur l’histoire des réfugiés juifs des pays arabes de manière très détaillée, seuls quelques grands médias ont couvert ce sujet.

 

N° 8. Abandonner l’idée fausse que le conflit israélo-palestinien serait au centre de tous les problèmes du Moyen-Orient

L’utilisation des expressions « le conflit du Moyen-Orient » et « le processus de paix au Moyen-Orient », en parlant du conflit israélo-palestinien amplifient avec exagération la réalité. La guerre entre l’Iran et l’Irak et la guerre civile en Algérie sont des exemples d’effusion de sang entre Arabes qui éclipsent le conflit israélo-palestinien. D’autres exemples existent comme la guerre civile libanaise entre 1975 et 1990 avec des centaines de milliers de victimes ou l’élimination des Frères Musulmans par la Syrie à Hama en 1982 qui a fait entre 10 000 et 40 000 victimes selon les estimations. Aujourd’hui une guerre civile sanglante fait rage en Syrie avec plus de 60 000 morts et des dizaines de milliers de blessés [NDT : sans compter les milliers de disparus]. Le « Printemps arabe » démontre clairement que les turbulences au Moyen-Orient n’ont souvent rien à voir avec Israël.

 

Numéro 9. Informer sur la souffrance réelle des femmes, des homosexuels, des minorités religieuses et ethniques dans les pays arabes et musulmans

Les droits des femmes sont considérablement limités dans les pays arabes où les soi-disant « crimes d’honneur » sont encore monnaie courante et largement impunis. En Iran, les homosexuels risquent l’exécution. En Arabie Saoudite, ils risquent au mieux la flagellation ou l’emprisonnement. À Gaza, les actes homosexuels sont illégaux et passibles d’une peine allant jusqu’à dix ans de prison. Les Chrétiens palestiniens, tout comme les autres minorités religieuses et ethniques au Moyen-Orient, sont la cible de mauvais traitements, de harcèlements et dans certains cas de l’oppression violente de leurs voisins musulmans.

 

N° 10. Informer que la charte du Hamas et la constitution du Fatah appelle à la destruction d’Israël

La charte du Hamas appelle au Jihad contre Israël et rejette toute solution politique. « Israël existera et continuera à exister tant que l’islam ne l’aura pas aboli », peut-on lire en introduction. Elle affirme aussi que la bataille génocidaire du Hamas contre les Juifs s’étend au-delà des frontières d’Israël. La constitution du Fatah appelle également à « la libération totale de la Palestine, à l’éradication de l’existence économique, politique, militaire et culturelle sioniste » par la violence et rejette toute solution politique.

 

N° 11. Arrêter de suggérer que la démocratie israélienne est menacée

En ce moment même, le régime syrien assassine ses propres citoyens. Le Liban est dirigé par un groupe terroriste, le Hezbollah. La Jordanie est une monarchie absolue qui a récemment révoqué la citoyenneté de milliers d’habitants palestiniens. Gaza est dirigé par le Hamas, un groupe terroriste qui n’a plus organisé d’élections depuis des années et la Cisjordanie est gérée par une bande de chefs corrompus dont le mandat a également expiré depuis des années et qui continuent à exercer leurs fonctions illégalement. Il s’agit de gouvernements assiégés avec des citoyens qui souffrent pourtant c’est la politique intérieure d’Israël qui attire le plus gros de l’attention des médias et en général leurs critiques.

 

N° 12. Moins se focaliser sur Israël

Si les médias n’étaient pas autant obsédés par la diabolisation d’Israël, imaginez combien cela libérerait de colonnes dans les journaux et de temps d’antenne à la télévision qui pourraient servir pour par exemple… l’occupation chinoise du Tibet, le maintien en détention des Chrétiens en Iran, les attaques meurtrières turques sur les Kurdes, La brutalité policière à travers le Moyen-Orient arabe, la plaie des réfugiés du Libéria, d’Angola, du Congo, de Côte d’Ivoire et autres, sans parler des avancées mondiales dans les domaines de la médecine, de l’agriculture, des communications, des nanotechnologies, etc., par Israël et d’autres pays dans le monde.

 

N° 13. Suivre la charte éthique de la Société des Journalistes professionnels 

On trouve dans le préambule lien : « les membres de la Society of Professional Jounalists lien estiment que l’information du public est le précurseur de la justice et le fondement de la démocratie. Le devoir du journaliste et de faire avancer ces objectifs de recherche de la vérité en fournissant un compte rendu juste et complet des événements et de leurs enjeux ».

 

Ce sont donc les propositions que nous suggérons aux journalistes pour qu’ils fassent mieux leur travail sur le Moyen-Orient. Est-ce qu’à part les rarissimes journalistes habituels qui les mettent déjà en application, d’autres les suivront ? Qui sait, il ne nous reste qu’espérer à un cadeau de la Befana [l’équivalent italien du Père Noël qui apporte des cadeaux le jour de l’épiphanie]

Traduit par Danilette

Article à diffuser avec les liens actifs renvoyant à http://danilette.over-blog.com et www.informazionecorretta.com

 


 

Voir aussi la Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011)

Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme et la Constitution française, guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre.

 

Le journalisme consiste à rechercher, vérifier, situer dans son contexte, hiérarchiser, mettre en forme, commenter et publier une information de qualité ; il ne peut se confondre avec la communication. Son exercice demande du temps et des moyens, quel que soit le support. Il ne peut y avoir de respect des règles déontologiques sans mise en œuvre des conditions d’exercice qu’elles nécessitent.
La notion d’urgence dans la diffusion d’une information ou d’exclusivité ne doit pas l’emporter sur le sérieux de l’enquête et la vérification des sources [...]

C’est dans ces conditions qu’un journaliste digne de ce nom : 

Tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles ;

• Exerce la plus grande vigilance avant de diffuser des informations d’où qu’elles viennent ;

• Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication ;

• Cite les confrères dont il utilise le travail, ne commet aucun plagiat ; [...]

 

Télécharger la Charte de déontologie 1918/38/2011

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