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Tout se passe comme si le fer était engagé entre d'un côté le régime des Ayatollahs qui aspire à l'empire universel sous la bannière de Mahomet au moyen de la menace nucléaire dont il n'hésiterait pas à faire usage s'il en obtenait la capacité, en prenant la tête du monde musulman, et de l'autre ce qui reste de forces démocratiques courageuses avec l'Etat d'Israël comme force motrice.

La vraie question est: "comment a–t-on pu en arriver là?". En effet, le monde occidental a été dirigé en fait depuis la fin de la première guerre mondiale par les Etats-Unis d'Amérique, devenus, surtout après 1945, la première puissance mondiale, forte aujourd'hui de 300 millions d'hommes. L'Europe occidentale, berceau de la démocratie, des arts et des techniques, forte de 450 millions d'hommes, a vu son rôle et son influence diminuer progressivement malgré ses efforts d'unification économique et politique et brille aujourd'hui par ses atermoiements, ses reniements et sa pusillanimité.

Et voici qu'un pays minuscule, vaste comme deux départements français, dont le peuple revient depuis soixante ans seulement d'un exil, d'une dispersion bimillénaire et d'épreuves sans nom, à peine peuplé de moins de 8 millions d'habitants dont 6 millions de Juifs, a pris la tête, parce qu'il est nommément menacé, de la résistance au projet autocratique le plus inquiétant depuis le nazisme, qui est prêt à recouvrir le monde de ténèbres médiévaux, de sexisme et de racisme, à promouvoir les mutilations pénales, les lapidations de femmes prétendument adultères, et l'imposition de taxes discriminatoires aux Juifs et aux Chrétiens en vertu de la "Charia", la loi musulmane. 

Les places fortes de l'Occident européen qui devraient être les centres vitaux de la résistance se sont liquéfiées, lobotomisées et ne savent plus, face à l'abîme, à quatre ou 5 mois de la bombe chiite, qu'ânonner quelques adjurations au pacifisme bêlant. Pire encore, les Etats-Unis d'Amérique ont élu à leur tête un homme décidé à liquider l'influence mondiale de son pays, quelles que soient ses motivations (et bien des ambigüités sur ce point sont possibles chez un homme éduqué en pays musulman) et il s'y emploie depuis trois ans avec méthode, application et un grand "succès". 

Alors qu'il y a péril en la demeure, tant l'administration US que les élites européennes mettent toute leur énergie, depuis longtemps, à nier la réalité, à s'aveugler et à répandre les calomnies sur ceux qui osent dire l'alarmante vérité. 

Mais en outre, ce petit pays, point nodal de la résistance à l'autocratie montante, l'Etat d'Israël, se trouve en butte à une hostilité qui ne cesse de croître non seulement de la part de la plupart des pays islamiques, mais aussi, dans de nombreux pays occidentaux, de milieux de plus en plus influents.

Quelles sont les causes profondes de cette situation, que peut-on tenter de prévoir quant à la suite des événements et quels types d'action peut-on recommander?

Pour tenter de comprendre cette évolution dangereuse du monde occidental il convient d'observer d'abord les tendances générales des institutions en son sein.

Remarquons tout d'abord la perte de puissance de l'Etat non seulement dans les esprits, puisque l'individualisme est devenu une valeur sacro-sainte, mais aussi dans les faits et les technologies: les explosifs puissants et les autres armes létales étaient l'apanage des Etats depuis les 15ème et 16ème siècles, mais ils peuvent être aujourd'hui mis en œuvre assez facilement par de petits groupes, voire des individus. Cet affaiblissement de l'Etat s'exprime aussi par la montée des régionalismes et son corollaire, le recul du sentiment national. 
Le développement économique qui a donné naissance à ce qu'il est convenu d'appeler: "la société d'abondance" a entrainé aussi une tendance à la recherche purement individuelle du bonheur et la perte même du sens du collectif. 

Le recul sensible de la pratique de la religion en Europe occidentale, et surtout la "déchristianisation" joue aussi un rôle certain en diminuant la cohésion des sociétés occidentales et laisse les individus démunis face aux questions existentielles et paradoxalement, les européens de souche deviennent des proies plus faciles pour l'activisme missionnaire musulman.
La dénatalité parmi les populations européennes de souche constitue une autre source d'affaiblissement général. Le vieillissement accéléré, entraîne un déficit de confiance en l'avenir et démultiplie les craintes. 

On assiste aussi à une chute morale de l'Occident dont la promotion outrancière de l'homosexualité n'est pas le moindre aspect. Lorsque l'on ne sait plus distinguer entre le respect des droits élémentaires des homosexuels qui va de soi pour une conscience morale, et la promotion débridée de ce penchant sexuel lors des fameuses "gay prides" ou dans les médias, par exemple, il y a perversion morale.

Mais cet effondrement moral touche aussi d'autres domaines comme la manipulation médiatique devenue un moyen de gouvernement et de gestion de la politique internationale au profit de tendances discutables ou de groupes qui en attendent des bénéfices ou des intérêts supposés. Le Tandem Agence France Presse –Quai d'Orsay pour ne parler que de l'exemple français en est une illustration saisissante, même s'il n'est pas le seul.
Toujours en France, le souvenir trahi de mai 1968, qui fut d'abord une explosion de générosité, et d'ouverture à autrui est devenu le prétexte du règne de la médiocrité, du refus de l'effort, de l'anticapitalisme de façade, de la mentalité d'assisté. 
L'un des avatars de ces phénomènes est le pacifisme érigé en substitut de la religion, comme si la possession même des armes était devenue répréhensible en soi. C'est là une tentative magique et infantile d'échapper à la violence du monde, un recul dramatique de la pensée qui ne sait plus distinguer entre violence arbitraire et violence légale.
La révolution informatique qui a transformé nos vies depuis deux décades, a eu aussi, en Europe particulièrement, des effets négatifs. Nous sommes à ce point submergés de virtuel que nous ne parvenons plus à distinguer si les images sur nos écrans appartiennent à la réalité, à la création artistique ou au fantasme. Du coup, les Européens ne font plus confiance à personne et la vérité comme la morale sont devenues soi-disant relatives. Le monde est redevenu en conséquence le règne des pulsions, des sensations changeantes, des mythes et des préjugés.
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Tag(s) : #Léon Rozenbaum
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